Des pommes de terre nouvelles à moins de 200 €/t, la campagne s’annonce difficile
[Contenu proposé par La Pomme de terre française] Frédéric Laviron, courtier au sein des Éts Roussineau, constate une fin de campagne de commercialisation des pommes de terre très calme et un prix des pommes de terre nouvelles qui recule, à moins de 200 €/t, dès le début du mois juillet.
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« En cette fin de campagne, le marché est vraiment très calme, sans aucune transaction. Toutes les origines sont disponibles, que ce soit l’Espagne, le Portugal, l’Italie, Israël… indique Frédéric Laviron, courtier au sein des Éts Roussineau. L’Allemagne a démarré ses récoltes, tout comme la Tchéquie, la Hongrie et la Pologne.
Les marchés de fin de campagne se sont fermés les uns après les autres et les derniers camions de l’ancienne récolte ont été livrés fin juin. Aujourd’hui, il reste des quantités importantes de pommes de terre dans les frigos, de qualité parfois très moyenne, alors que les marchés de dégagement, alimentation animale et biogaz, sont engorgés.
L’offre primeur est aussi au rendez-vous, de la Drôme à la Vendée et jusqu’en Bretagne, sans compter que les fortes températures provoquent une baisse de la consommation.
Dans ce contexte d’offre importante et de moindre demande, le prix des pommes de terre nouvelles recule, à moins de 200 €/t, début juillet.
L’industrie ne se positionne pas non plus, les stockages de frites sont pleins. Les prix, qui se sont maintenus jusqu’en mars, se sont effrités en avril et mai, avant de s’effondrer en juin.
Tout n’est pas complétement noir, mais la première partie de la campagne 2025-2026 risque d’être difficile. Les cultures souffrent à cause de la hausse des températures, et les surfaces implantées ont augmenté. Les agriculteurs qui ne peuvent pas stocker vont vendre, les prix resteront bas. Ceux qui sont équipés en stockage attendront.
Nous sommes dans une situation que nous n’avons pas vue venir, et que nous n’avons pas connue depuis plusieurs années. La seule interrogation reste le climat de l’été. Si les températures caniculaires persistent sans pluie, les rendements vont être affectés et la donne pourrait être tout autre. »
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